Autoédition : IMMERSION

Épisode 2 : s’autoéditer

Voilà, la phase d’écriture est terminée, vous avez entre vos mains vos mots, toutes ces pages, et vous ne savez pas trop qu’en faire : les garder dans un tiroir et les oublier ; tenter sa chance en envoyant votre manuscrit à des maisons d’édition ; ou bien vous autoéditer.

Dans ce deuxième épisode d’IMMERSION, je vais vous parler de mon choix de m’autoéditer et le parcours qu’il s’en est suivi.

S’autoéditer : qu’est-ce que ça signifie ?

De manière simple, « autoédition » signifie que l’auteur édite et publie son livre sans aucun intermédiaire.  Il prend en charge toutes les étapes de l’édition de son livre, de l’écriture à la distribution, en passant par l’impression et la communication.

Il va sans dire que le choix de s’autoéditer n’est donc pas le choix le plus facile à faire. En effet, vous vous lancez seul dans l’aventure, la plupart du temps sans vraiment savoir en quoi cela consiste et comment s’y prendre.

Avant de poursuivre, je voudrais lever le voile sur un commentaire qui revient souvent à l’esprit de certains : « tu t’autoédites parce que les maisons d’édition n’ont pas voulu de ton roman ! ».

(BIM ! Notre petit cœur d’auteur a pris un petit coup au moral.)

La réponse à cette réflexion est : NON !

En effet, l’auteur qui choisit l’autoédition ne s’autoédite pas parce que les maisons d’édition n’ont pas voulu de son roman. Il faut savoir que les maisons d’édition ont constaté une hausse de près de 40% en un an du nombre de réceptions de manuscrits. Elles étaient déjà débordées avec plus de 500 000 auteurs qui tentent d’envoyer leur manuscrit chaque année, elles sont à présent submergées.

Alors si vous voyez un embouteillage, que faîtes-vous ? Et bien, vous cherchez une autre voie. Le fait qu’une maison d’édition n’ait pas donné suite ne remet pas en cause votre manuscrit.

Puis, l’autoédition peut aussi être le moyen de vous faire repérer par une maison d’édition, si telle est votre ambition.

Pour ma part, je n’ai jamais envoyé mon roman à un éditeur, je souhaitais juste que mon roman soit protégé pour pouvoir le faire lire et le partager.

J’ai choisi l’autoédition car cela me semblait la solution qui me convenait le mieux, je peux maitriser toutes les étapes.

Alors oui, ça demande de s’investir en temps et financièrement aussi, on ne va pas se mentir, mais pour ma part, j’ai la satisfaction d’avoir été au bout de mon rêve et d’y être arrivée seule par ma propre volonté.

L’autoédition ça marche vraiment ?

Je ne vais pas vous vendre du rêve, je n’ai aucune idée de si ça fonctionne, puisque je pars du principe que chacun a ses objectifs en choisissant l’autoédition.

Personnellement, je m’étais fixé pour objectif de vendre 100 livres.

Certains souhaitent pouvoir en vivre, d’autres souhaitent être repérés par un éditeur. Il est donc difficile de vous dire que cela fonctionne.

Mais je vais vous parler un peu chiffres pour vous donner une idée du marché de l’autoédition aujourd’hui en France et de manière générale dans le Monde.

Si on prend les chiffres mondiaux, depuis 2010 le marché de l’autoédition a littéralement explosé, avec une progression de 422 % pour les ventes de livres autoédités, soient 391 000 œuvres et 52 milliards de dollars en chiffre d’affaires. L’autoédition propose ainsi aujourd’hui la majorité des nouveautés, dont 20 des 100 meilleures ventes de livres numériques.

En France, on recense 25 000 auteurs qui ont choisi l’autoédition depuis 2007.

45% des auteurs francophones sont satisfaits de la vente de leur livre. Deux tiers des auteurs ont vendu moins de 500 € de vente de livres et 14% des auteurs ont réalisé plus de 5 000 € de vente en autoédition.

Je vous invite à découvrir une étude très intéressante si vous souhaitez mieux comprendre le marché de l’autoédition, ici.

Pour répondre à la question, je pense que si nous nous donnons les moyens de réussir, nous pouvons y arriver. Il ne faudra pas se contenter de publier son livre, il faudra s’occuper de le promouvoir et de l’amener dans les mains de vos lecteurs.

Concrètement comment as-tu fait pour pouvoir t’autoéditer ?

Avant de vous en dire plus sur mon parcours, je tiens à préciser que chacun a sa propre expérience, il n’y a pas une bonne façon de s’autoéditer, mais bien une pour chaque personne qui s’autoédite.

Il existe aussi aujourd’hui de nombreuses plateformes en ligne qui vous accompagnent dans l’autoédition de votre livre. Certains choisissent d’éditer seulement en version numérique, d’autres en numérique et en papier.

 Vous l’aurez compris encore une fois, il n’y a aucune certitude et aucune solution miracle.

Je peux vous parler seulement de mon expérience à moi, je n’ai pas regardé ce que faisaient les autres.

J’ai pensé mon projet comme une véritable entreprise, je suis donc allée voir mon comptable ; nous avons regardé les statuts juridiques pour lesquels je pouvais opter. Je me suis inscrite en tant qu’entreprise indépendante, puis auprès de l’Urssaf des artistes-auteurs et j’ai déposé mon nom d’auteur auprès de l’INPI. Cette dernière étape n’est pas obligatoire, mais je préférais le faire.

J’ai ensuite demandé un matricule ISBN auprès de l’AFNIL.

 « L'ISBN est un numéro international normalisé permettant l'identification d'un livre dans une édition donnée. »

Il est obligatoire pour pouvoir commercialiser votre livre. Il vous assure d’être correctement référencé sur les bases de données des libraires et des bibliothèques. C’est un peu le numéro de carte d’identité de votre livre.

Une fois tout le volet administratif réalisé, j’ai fait le choix de m’entourer de professionnels pour concevoir ma couverture et créer mon site. Encore une fois, cette étape est propre à chacun. Comme je vous ai écrit plus haut, j’ai pensé mon aventure comme pour une entreprise, je voulais que mon livre soit beau et donne envie de le lire.

Je suis issue d’une formation en communication, je vous avoue que cet aspect était pour moi très important, je ne voulais pas négliger l’apparence de mon livre et de l’identité visuelle de Lily Jo.

C’est mon parti pris, c’est un choix personnel, seulement 20% des auteurs autoédités ont fait le même choix que moi en s’entourant de professionnels.

Personnellement, je n’avais pas ni le temps, ni les compétences pour rendre un visuel à la hauteur de mes espérances, j’ai préféré m’entourer d’un savoir-faire professionnel.

J’ai travaillé avec l’agence albigeoise studio Prunch qui a conçu la couverture et mis en page le livre pour l’imprimeur et imaginé l’identité visuelle de Lily Jo (logo et webdesign). Ils ont travaillé en collaboration avec l’agence Yield qui a créé mon site web.

En parallèle, j’ai contacté un correcteur professionnel à qui j’ai confié la correction de mon roman. Pour être honnête, The fall in love et ses 492 pages, j’ai dû les lire et relire des dizaines de fois. Au bout d’un moment, les fautes sont totalement invisibles.

Conclusion

Vous l’aurez compris, se lancer dans l’aventure de l’autoédition c’est ambitieux, c’est oser dire au monde « je crois en mon rêve et je vais au bout de celui-ci », c’est se donner les moyens de réussir. Mon objectif, mon rêve à moi, c’était de publier mon roman, peu importe en combien d‘exemplaires. Tenir entre mes mains l’histoire que j’ai imaginée, pouvoir la lire et la faire lire, c’est comme un trésor pour moi qui affectionne tant les livres.

L’autoédition s’est bien plus encore que cela, c’est pourquoi je vous donne un nouveau rendez-vous, mercredi prochain pour l’épisode 3 d’Immersion.

Affectueusement

Lily Jo

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