L'écriture est le point de départ de l'aventure en autoédition. Vous êtes nombreux à me poser des questions sur cette première étape, je vais essayer d'y répondre dans ce premier épisode d'IMMERSION.
Où trouves-tu ton inspiration ?
C’est trop tôt pour sortir ma carte JOKER ?
Il est difficile de répondre à cette question, pourtant c’est celle qui revient à coup sûr.
Si je prends l’exemple de The fall in love, je l’ai écrit en trois semaines, sans pouvoir m’arrêter.
L’inspiration sortait de moi sans filtre et de manière infinie, c’est perturbant, c’est comme si une partie de vous prenait le contrôle de votre main et se mettait à écrire, mettant en pause toutes les autres parties de vous-même.
Pourtant, je peux aussi vous dire que Gabrielle et James sont nés dans mon monde imaginaire, un an avant de mettre par écrit leur histoire.
Je suis rentrée d’un voyage à Londres avec eux deux, ils n’avaient pas encore de caractéristiques physiques, ni d’identité, mais ils existaient en moi, chacun de leur côté, et je savais qu’ils allaient se rencontrer.
S’ensuit un long chemin dans ma tête où ils avancent lentement l’un vers l’autre, où ils traversent plusieurs situations et je fais des allers-retours, je cherche les chemins qu’ils vont emprunter.
Là vous vous demandez quand ?
Et bien, pour être honnête avec vous, tout le temps, c’est simple ; mon monde imaginaire est actif en permanence, il travaille en arrière-plan, je peux vous parler, je peux travailler, m’occuper de mon fils, faire des courses et être en train d’imaginer une histoire en arrière-plan. C’est la plupart du temps de manière inconsciente et j’ai du mal à bien l’expliquer, mais c’est exactement ça.
Si je reviens sur le cas de Gabrielle et James, quand ils ont enfin été sur le bon chemin, mon monde imaginaire a pris le dessus sur moi et s’est mis à retranscrire leur histoire. J’ai écrit d’un seul coup, c’était fluide, il y avait toutes ces citations qui arrivaient, ces termes médicaux, je prenais le temps d’aller vérifier sur internet que ce soit juste, et aussi pour comprendre exactement ce que je voulais dire.
Pour donner vie à mes personnages, je tire mon inspiration du quotidien, de petits détails de personnes qui m’entourent, où d’inconnus croisés dans la rue ou à la terrasse d’un restaurant.
Je photographie involontairement des gestes, expressions ou des scènes et cela s’enregistre en moi. Ces « photos mentales » me permettent d’enrichir mes personnages, de les rendre plus humains, d’être le plus juste possible dans leur quotidien et dans leurs émotions. Je procède inconsciemment de la même façon pour les mots ou les citations, j’entends, ou je lis et ça s’enregistre en moi.
Dans vos retours après la lecture de The fall in love, vous êtes nombreux à m’avoir demandé comment j’ai fait pour mettre en scène toutes ces citations. Depuis mon jeune âge, j’ai noté ou enregistré en moi des centaines de phrases qui m’ont touchée au cours de mes lectures, c’est involontaire, pour illustrer l’idée, j’aime emprunter les mots de Voltaire : « Ce qui touche le cœur se grave dans la mémoire. »
Comment fais-tu pour écrire ? Comment t’organises-tu ?
J’ai peur d’être « mauvaise élève » sur le sujet, alors je préfère jouer la transparence.
Je n’ai aucune méthode, aucune organisation pour écrire, comme je vous l’ai dit, j’écris quand l’inspiration devient trop forte, quand mon monde imaginaire ne veut pas oublier ce sur quoi il a travaillé.
Cela se traduit de deux manières, soit par note de quelques lignes ou une histoire complète d’un seul trait.
Je n’écris pas tous les jours. Par contre, j’écris régulièrement sur mon quotidien, sur des émotions que j’ai besoin de sortir, sous forme de notes. Une fois mises par écrit, je me sens mieux. Je ne fais lire que très rarement ces mots-là, ils m’appartiennent. Mais j’ose croire que de savoir mettre par écrit ce que je ressens, me permet de retranscrire de manière plus juste les émotions de mes personnages.
Je n’ai pas de technique d’écriture, je vous invite à chercher sur internet des personnes qui sont plus compétentes que moi sur le sujet.
La seule chose que je peux vous dire, c’est qu’il ne faut se mettre aucun filtre, aucun frein pour écrire ; il faut être soi-même, n’essayez pas d’être quelqu’un d’autre, allez puiser en vous-même.
Rendez-vous mercredi prochain pour l’épisode 2 d’AUTOÉDITION : immersion.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’écrire.
Affectueusement
Lily Jo