Autoédition : immersion

Episode 3 : imprimer son livre

Dans ce troisième épisode d’IMMERSION, nous allons découvrir un aspect plus technique de l’autoédition avec l’impression de votre livre.

Pour ma part, j’ai d’abord opté pour l’impression en version papier, j’avoue que je cherche encore un petit peu mes marques sur la partie numérique. C’est pour cette raison que l’article parlera exclusivement de l’impression papier.

Tu n’es pas une professionnelle, par qui as-tu fait imprimer ton roman ?

Cette partie-là de l’autoédition peut s’avérer complexe car nous pouvons vite nous perdre ou nous mettre dans le rouge. Je m’explique, toujours en vous donnant ma propre expérience.

Dans mes recherches pour trouver où et comment imprimer mon livre en tant qu’auteur autoédité, j’ai trouvé une multitude de réponses.

1- De nombreuses plateformes de soutien aux autoéditeurs vous proposent de vous imprimer et distribuer votre livre, c’est par exemple le cas d’Amazon qui gère tout pour vous, l’impression de votre livre et la distribution exclusivement sur Amazon.

Je ne me sentais pas à l’aise avec cette option-là, toujours dans le souci de pouvoir maitriser toute l’édition de mon roman. J’avoue que j’avais l’impression de perdre un petit peu la main en le donnant ainsi à imprimer parmi tant d’autres.

2- J’ai ensuite trouvé une solution intermédiaire, entre la proposition d’Amazon et mes attentes, cela me semblait parfaitement coller à mon profil, il s’agit de l’impression à la demande.

C’est une méthode en voie de développement en France, mais déjà très répandue en Grande-Bretagne. Le principe est simple, un lecteur vous commande votre livre ; vous commandez sur la plateforme un exemplaire de votre roman ; ils vous l’impriment et l’expédient pour vous à votre lecteur.  Au préalable, vous choisissez avec leur équipe, le format de votre livre, le type de papier, le type de couverture, etc. Ils proposent même de l’aide pour la mise en page de votre livre et de la couverture.

J’ai adoré échanger avec ces personnes, je trouve toujours l’idée séduisante et surement que j’opterais pour cette option un jour, car je trouve qu’elle correspond à mes valeurs environnementales en limitant l’impression à la consommation réelle.

3- J’ai choisi une troisième option, celle d’aller démarcher une imprimerie locale, faire des devis, choisir le papier, visiter les locaux, découvrir leurs créations.

Ce qui m’a séduite dans ce choix c’était la proximité avec l’imprimeur, géographique bien entendu, mais aussi personnelle, on se parle avec le même accent, on est « des gens du coin » comme on dit chez moi, et nous avons à cœur de nous soutenir dans les défis un peu fous que nous entreprenons.

C’est ainsi que j’ai choisi mon imprimerie, Art et Caractère à Lavaur. J’aime l’idée que mon roman soit entièrement tarnais de l’écriture à la création et jusqu’à l’impression.

En faisant ce choix, je me suis basée sur une estimation de pré-commandes que j’avais, pour limiter l’impression en nombre d’exemplaires et ne pas me retrouver avec des tonnes de livres sur les bras.

C’est ainsi que j’enchaine avec l’autre principale question sur le sujet : le coût.

Combien ça coûte d’imprimer son livre ?

Avant toute chose, soyons réaliste, on ne lance pas l’impression de son premier roman en 1 000 exemplaires comme ça en autoédition, ou alors vous avez sacrément confiance en vous et c’est une bonne chose.

Pour ma part, j’ai pris en compte plusieurs facteurs, une estimation du nombre d’exemplaires pré-commandés, un rapport coût à l’unité pour pouvoir rentrer dans mes frais avec un prix de vente de mon roman à 15€, tout en choisissant d’avoir un produit fini de qualité. 

J’ai d’abord demandé un devis pour 100 exemplaires, l’imprimeur m’a indiqué sur ce dernier, le coût pour 100 exemplaires supplémentaires. En prenant en compte le coût à l’unité, il était plus intéressant pour moi d’en imprimer 200.

Le coût de l’impression représente une part très importante. Dans mon cas, il représente 60% de mon budget / livre.

Il est vrai que des libraires m’ont dit que j’aurais dû fixer un prix plus élevé. À vrai dire, c’est compliqué de donner une valeur à son travail, car soyons honnête le prix d’un livre ne représente absolument pas le travail qu’il y a derrière. J’ai regardé une fourchette de prix des livres de mon genre littéraire et j’ai fixé un prix sur la tranche basse ; c’est mon premier roman, je n’ai pas de maison d’édition, j’ai préféré viser juste, que trop haut. Encore une fois, c’est mon choix personnel.

Aujourd’hui, je dois faire une nouvelle vague d’impression, je n’étais pas préparée à l’augmentation du prix du papier, dû au difficile approvisionnement de cette matière première par les imprimeurs. L’écart de devis est énorme, l’imprimeur me recommande d’opter pour un plus grand nombre d’exemplaires pour rester dans un coût à l’unité raisonnable.

C’est difficile de faire ce choix, c’est prendre un risque. Est-ce que je peux prendre le risque d’imprimer plus d’exemplaires ? Vais-je les vendre ? Ou est-ce que je change ma stratégie et j’opte pour l’impression à la demande ?

En conclusion :

Vous l’aurez compris autoéditer son livre demande de répondre à une multitude de questions à chaque étape. C’est oser prendre un risque, c’est croire en son projet. C’est un véritable état d’esprit entrepreneurial.

« Rien n’est impossible », c’est une de mes devises. Il faut se donner les moyens, le temps pour réussir, pas à pas, il ne faut pas être pressé.

Dans le prochain épisode de mercredi prochain, nous découvrirons une nouvelle casquette de l’autoédition : la distribution de notre livre.

N’hésitez pas si vous avez des questions sur le sujet, j’y répondrai dans l’épisode 4 d’Immersion.

Affectueusement

Lily Jo

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